À Paris, la Maison Schiaparelli fascine depuis les années 1930. D’Elsa à Daniel Roseberry, elle défie les codes de la haute couture par son génie surréaliste et sa vision de la mode comme œuvre d’art.
Dans l’univers feutré de la haute couture parisienne, Schiaparelli incarne une singularité rare. La Maison est fondée dans les années 1930 par Elsa Schiaparelli, et impose dès ses débuts une esthétique radicale, entre provocation, humour et art. Inspirée par ses amis surréalistes, de Salvador Dalí à Jean Cocteau, Elsa imagine des pièces mythiques : le chapeau chaussure, la robe homard ou encore le rose shocking, devenu emblème.
Féministe avant l’heure, elle voit la mode comme un manifeste, un théâtre d’expression et de liberté. Sa maison s’éteint en 1954, mais son esprit, lui, hante toujours les podiums.
La résurrection officielle de Schiaparelli a lieu en 2013, et c’est sous l’impulsion du créateur américain Daniel Roseberry, arrivé en 2019, que la maison retrouve sa voix singulière. Il mêle l’héritage d’Elsa à une vision contemporaine, sculpturale et spectaculaire. Chaque défilé devient un événement, entre rêve baroque et modernité assumée. Beyoncé, Lady Gaga ou Kim Kardashian portent fièrement ses créations aux allures de manifeste visuel.
Plus qu’une maison, Schiaparelli est une déclaration : celle que la mode peut être intellectuelle, théâtrale, et libre. Une maison qui ose l’excès, la métaphore, et la beauté troublante — et qui, près d’un siècle plus tard, continue de faire parler les corps autant que les esprits.
Qu’il s’agisse d’Elsa ou de Daniel, ils n’ont jamais simplement habillé les corps : ils ont projeté une vision, entre rêve, audace et réinvention.

©Schiaparelli – Instagram Schiaparelli
Sources : L’histoire de la Maison Schiaparelli, La vie d’Elsa Schiaparelli et Daniel Roseberry.
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